Mathurin Gaingnon, est né à la Gagnonnière, à deux milles de l'église Saint-Aubin de Tourouvre où il est baptisé le 22 octobre 1606. Il part pour le Canada avant 1640 par l'entremise de Noël Juchereau, laissant au Perche sa fille Marthe née vers 1636 qu'il a eu hors mariage avec Vincente Gaulthier. Mathurin reviendra chercher sa fille en 1643. Marchand et membre de la Communauté des Habitants, Mathurin est le seul des trois frères Gagnon à savoir lire et écrire. Il apparaît comme le chef de cette famille-souche. Il signe : Gaingnon. Dans les documents, il est rarement question du patronyme « Gagnon », mais plutôt de Gaignon, Gangnon, Gaignons, Gaignion ou Gasgnon. Il semblerait que la prononciation en usage outre-atlantique soit responsable de la modification de ce nom et de la forme qu'on lui connaît aujourd'hui.
Bien qu'étant le plus âgé des frères, il est le dernier à se marier le 30 septembre 1647 à Québec, avec Françoise Godeau originaire du Ménil-Guyon (Orne), fille de François Godeau et de Jeanne Jahan (originaire de la Ventrouze). Françoise est alors à peine âgée de treize ans, tandis que Mathurin a quarante et un ans. La mère de Mathurin Gagnon, Renée Roger, est présente à leur mariage. Entre 1649 et 1674, une quinzaine d'enfants naissent de ce couple qui donnera le plus de Gagnon au Canada.
Pendant des années, la famille Gagnon incarne la solidarité familiale. Ensemble, les trois frères s'établissent sur la Côte de Beaupré, entre Château-Richer et Sainte-Anne. L'hiver, ils semblent préférer Québec où, oubliant la terre, ils se transforment en négociants. Ensemble toujours, ils obtiennent, le 14 août 1651, la concession d 'un terrain place de la Basse-Ville où ils élèvent une maison. Quelques années plus tard, le 6 octobre 1658, enrichis par l'agriculture et par le commerce, ils font l'acquisition d'un magasin.
Mathurin Gagnon décède le 20 avril 1690 à Château-Richer. Son épouse Françoise Godeau décède le 14 septembre 1699 et est inhumée le lendemain à Château-Richer.
Jean Gangnon, est baptisé le 13 août 1610 en l'église Saint-Aubin de Tourouvre. Il est le premier des trois frères pionniers à fonder un foyer. Le 29 juillet 1640, il épouse à Québec Marguerite Cauchon, fille de Jean Cauchon et Marguerite Cointerel, originaire du pays de Caux, près de Dieppe en Normandie. Au moins huit enfants naîtront de cette union entre 1641 et 1659.
Renée Marie Gagnon, née en 1643 à Québec, épouse Jean Ouimet, en 1660. Marguerite Gagnon, née en 1645 à Québec, épouse en 1661, Jean-Baptiste Caron, fils de Robert Caron et Marie Crevet. Jean Gagnon épouse en 1670 Marguerite Drouin, fille de Robert Drouin et de Marie Chapelier. Puis Germain Gagnon, né en 1653, épouse à Château-Richer en 1688, Jeanne David, fille de Jacques David dit Pontife et de Marie Grandin. Enfin, la cadette de la famille de Jean et Marguerite, Marie Gagnon, née en 1659, devient l'épouse en 1678, de Louis Gagné, fils des pionniers percherons Louis Gagné et Marie Michel.
Jean Gagnon décède le 2 avril 1670 à Château-Richer. Son épouse Marguerite Cauchon décèdera 29 ans plus tard le 26 juin 1699 à l'Hôtel-Dieu de Québec.
Pierre Gagnon, Le plus jeune des frères, Pierre Gagnon, est baptisé le 14 février 1612 à l'église Sainte-Madeleine de La Ventrouze. Laboureur, il a une vingtaine d'années lorsqu'il part avec ses frères pour le Canada. Pierre unit sa destinée le jour de ses 30 ans, le 14 février 1642, à Vincente Desvarieux, âgée de 18 ans, originaire de Saint-Vincent-d'Aumermail du pays de Caux, archevêché de Rouen, en Normandie, fille de Jean Desvarieux et de Marie Chevalier.
Ils ont dix enfants ensemble, entre 1643 et 1660, dont Pierre Gagnon, né vers 1646, qui épouse en 1669 à Château-Richer, Barbe Fortin, née le 21 octobre 1654 à Québec, fille du pionnier percheron Julien Fortin et de Geneviève Gamache.
Vincente Desvarieux décède le 2 janvier 1695 et est inhumée le lendemain à Château-Richer. C'est dans cette même ville que Pierre Gagnon meurt le 17 avril 1699 et qu'il est inhumé le lendemain.
Marguerite Gaignon, la fille aînée de Pierre Gagnon et de Renée Roger, est née à la Gagnonnière à Tourouvre et est baptisée le 5 octobre 1598 en l'église Saint-Aubin de Tourouvre. Elle se marie avec Antoine Bédard, puis devenue veuve, elle se remarie le 3 février 1624 en l'église Sainte-Madeleine de La Ventrouze avec Éloi Tavernier, originaire de la paroisse Saint-Malo de Randonnai. Marguerite Gagnon part au Canada vers 1643 avec ses deux filles Marguerite et Marie. Elle s'installe sur la Côte de Beaupré où ses frères se sont déjà fixés.
Il n’est pas établi avec certitude que son mari Eloi Tavernier soit parti au Canada. Contrairement à ce qu'affirme la chercheuse Madame Montagne, Eloi Tavernier n’est pas mentionné comme présent sur l'acte de mariage de sa fille Marguerite avec Joseph-Macé Gravelle dit Brindelière, le 1er mai 1644 à la chapelle Notre-Dame-des-Anges de Québec. Par ailleurs, on n’a pas retrouvé la trace de son décès au Canada.
Sa seconde fille Marie entre en religion le 19 mars 1668 après le décès de son mari Gilles Bacon. Elle prononce ses voeux le 19 octobre 1669 et devient soeur Sainte-Monique.
Marguerite Gagnon décède à Château-Richer le 7 décembre 1677.
Marthe, est la fille naturelle de Mathurin Gagnon et de Vincente Gaulthier née vers 1635 dans la paroisse Saint-Martin de L'Hôme-Chamondot. Le 29 janvier 1635 à Tourouvre, Mathurin Gagnon et Vincente Gaulthier passent un acte de cession concernant leur enfant. Vincente Gaultier promet de nourrir et de gouverner l'enfant. Mathurin parti en Nouvelle-France vers 1640 avec les autres membres de sa famille, reviendra dans le Perche vers 1643 chercher sa fille.
Marthe se marie une première fois le 19 novembre 1650 à Beaupré avec Jean Doyon originaire de Périgny (Aunis). Le couple aura six enfants. Quinze ans plus tard devenue veuve, Marthe Gagnon se remarie le 21 avril 1665 à Château-Richer avec le normand Jacques Lesot originaire de Berneval-le-Grand (Seine-Maritime). Deux enfants naîtront de cette seconde union.
Marthe Gagnon décède le 21 novembre 1670 à Château-Richer où elle est inhumée le lendemain.
Mathurin Gaingnon, was born in La Gagnonniere, two miles from the Saint-Aubin de Tourouvre church where he was baptized on October 22, 1606. He left for Canada before 1640 through Noël Juchereau, leaving Le Perche with his daughter Martha born around 1636, whom he had out of wedlock with Vincente Gaulthier. Mathurin returned to pick up his daughter in 1643. A merchant and member of the Community of Inhabitants, Mathurin is the only one of the three Gagnon brothers who can read and write. He appears to be the head of this strain family. He signs: Gaingnon. In the documents, the surname "Gagnon" is rarely mentioned, but rather Gaignon, Gangnon, Gaignons, Gaignion or Gasgnon. It would seem that the pronunciation in use in the United States is responsible for the change of this name and the form it is known today.
Although he was the oldest of the brothers, he was the last to marry on September 30, 1647 in Quebec City, with Françoise Godeau from Le Menil-Guyon (Orne), daughter of François Godeau and Jeanne Jahan (from La Ventrouze). Françoise was barely thirteen years old at the time, while Mathurin was forty-one years old. Mathurin Gagnon's mother, Renee Roger, was present at their wedding. Between 1649 and 1674, about fifteen children were born to this couple who would give the most Gagnon in Canada.
For years, the Gagnon family embodied family solidarity. Together, the three brothers settled on the Côte de Beaupre, between Château-Richer and Sainte-Anne. In winter, they seem to prefer Quebec City where, forgetting the land, they turn into traders. Still together, on August 14, 1651, they obtained the concession of a plot of land on Place de la Basse-Ville where they raised a house. A few years later, on October 6, 1658, enriched by agriculture and trade, they acquired a store.
Mathurin Gagnon died on April 20, 1690 at Château-Richer. His wife Françoise Godeau died on September 14, 1699 and was buried the next day in Château-Richer.
Jean Gangnon, was baptized on August 13, 1610 in the church of Saint-Aubin de Tourouvre. He was the first of the three pioneering brothers to found a home. On July 29, 1640, he married Marguerite Cauchon, daughter of Jean Cauchon and Marguerite Cointerel, originally from the Caux region, near Dieppe in Normandy. At least eight children were born from this union between 1641 and 1659.
Renee Marie Gagnon, born in 1643 in Quebec City, married Jean Ouimet in 1660, Marguerite Gagnon, born in 1645 in Quebec City, married Jean-Baptiste Caron, son of Robert Caron and Marie Crevet in 1661. In 1670, Jean Gagnon married Marguerite Drouin, daughter of Robert Drouin and Marie Chapelier. Then Germain Gagnon, born in 1653, married Jeanne David, daughter of Jacques David dit Pontife and Marie Grandin, in Chaâteau-Richer in 1688. Finally, the youngest member of Jean and Marguerite's family, Marie Gagnon, born in 1659, became the wife in 1678 of Louis Gagne, son of the Percheron pioneers Louis Gagne and Marie Michel.
Jean Gagnon died on April 2, 1670 at Château-Richer. His wife Marguerite Cauchon died 29 years later on June 26, 1699 at the Hôtel-Dieu in Quebec City.
Pierre Gagnon, the youngest of the brothers, Pierre Gagnon, was baptized on February 14, 1612 at the Sainte-Madeleine church in La Ventrouze. A ploughman, he was about twenty years old when he left with his brothers for Canada. Pierre unites his destiny on his 30th birthday, February 14, 1642, to Vincente Desvarieux, 18 years old, from Saint-Vincent-d'Aumermail in the Caux region, archdiocese of Rouen, Normandy, daughter of Jean Desvarieux and Marie Chevalier.
They had ten children together between 1643 and 1660, including Pierre Gagnon, born around 1646, who married Barbe Fortin in 1669 at Château-Richer, born on October 21, 1654 in Quebec City, daughter of the Percheron pioneer Julien Fortin and Genevieve Gamache.
Vincente Desvarieux died on January 2, 1695 and was buried the next day in Château-Richer. It was in this same city that Pierre Gagnon died on April 17, 1699 and was buried the next day.
Marguerite Gaignon, the eldest daughter of Pierre Gagnon and Renee Roger, was born in La Gagnonniere in Tourouvre and was baptized on October 5, 1598 in the Saint-Aubin church in Tourouvre. She married Antoine Bedard, then became a widow, and married Eloi Tavernier, a native of the parish of Saint-Malo de Randonnai, on February 3, 1624 in the Sainte-Madeleine church in La Ventrouze. Marguerite Gagnon left for Canada around 1643 with her two daughters Marguerite and Marie. She settled on the Côte de Beaupre where her brothers had already settled.
It is not certain that her husband Eloi Tavernier has left for Canada. Contrary to what the researcher Madame Montagne claims, Eloi Tavernier is not mentioned as present on the marriage certificate of his daughter Marguerite with Joseph-Mace Gravelle dit Brindeliere, on May 1, 1644 at the Notre-Dame-des-Anges chapel in Quebec City. However, no trace of his death has been found in Canada.
Her second daughter Marie entered religion on March 19, 1668 after the death of her husband Gilles Bacon. She pronounced her vows on October 19, 1669 and became Sister Sainte-Monique.
Marguerite Gagnon died at Château-Richer on December 7, 1677.
Marthe, is the natural daughter of Mathurin Gagnon and Vincente Gaulthier born around 1635 in the parish of Saint-Martin de L'Hôme-Chamondot. On January 29, 1635 in Tourouvre, Mathurin Gagnon and Vincente Gaulthier signed a deed of assignment concerning their child. Vincente Gaultier promises to feed and govern the child. Mathurin left for Nouvelle-France around 1640 with the other members of his family and returned to Le Perche around 1643 to pick up his daughter.
Marthe married for the first time on November 19, 1650 in Beaupre with Jean Doyon from Perigny (Aunis). The couple will have six children. Fifteen years later, Marthe Gagnon became a widow and married again on April 21, 1665 in Château-Richer with the Norman Jacques Lesot from Berneval-le-Grand (Seine-Maritime). Two children were born from this second union.
Marthe Gagnon died on November 21, 1670 at Château-Richer where she was buried the next day.
En 1651, les trois frères Gagnon, associés à leur neveu Joseph-Macé Gravel, établirent une maison-magasin de 60′ de façade sur 24′ de profondeur séparée en 4 parties, sur le côté ouest de la rue Saint-Pierre (face au fleuve) dans la Basse-Ville de Québec. Ils l’ont vendue en 1668, pour vivre exclusivement sur leurs terres à ChâteauRicher où ils ont aussi été prospères.
In 1651, the three Gagnon brothers, associated with their nephew Joseph-Macé Gravel, established a frontage 60′ store house on 24′ divided into 4 parts, on the west side of Saint-Pierre Street (facing the river) in Lower Town of Quebec. They sold it in 1668, to live exclusively on their land in ChâteauRicher where they were also successful.
Robert Gaignon, leur dit cousin, arrivé vers 1655 : Il obtint une concession en 1656, dans la Seigneurie de Charles Lauzon à l’îsle d’Orléans (future paroisse Sainte-Famille), où il fût également prospère. Robert, fils de Jean Gagnon et Marie Geffray, a été baptisé le 1er mars 1628 à La Ventrouze, Perche, France.
Le 3 octobre 1657, à l’église Notre-Dame de Québec, Robert, laboureur, épousa Marie Parenteau, née vers 1641 (+ ou - 16 ans), fille d’Antoine et d’Anne Brisson de La Rochelle, France. Ils ont eu 10 enfants. Robert est décédé à 75 ans, le 1er septembre 1703 à Ste-Famille de l’île d’Orléans. Marie décéda deux ans plus tard, le 16 novembre 1705 (+ ou - 64 ans).
En 1688, Robert avait cédé une partie de sa terre à son fils Jacques et il en revendra une partie à un autre de ses fils, Pierre, lorsque Jacques partira s’installer à Rivière-Ouelle. Pierre décéda la même année que Robert et sa veuve (Louise Létourneau) se remariera l’année suivante avec Pierre Drouin, mettant fin au patrimoine familial de Robert.
C’est le petit-fils de l’ancêtre Robert, Jean Gagnon (fils de Jean et Jeanne Loignon) qui est à l’origine des Belzile. Il épousa Geneviève Gamache, fille de Nicolas (coseigneur de L’Islet). Capitaine de la Milice et gardien des Belles-Îsles (en face de L’Islet), il ajoutera cette particule à son nom, sans doute pour se démarquer de son père Jean, aussi capitaine de milice. Le nom « Gagnon des Belles-Îsles » fut repris par une partie de la descendance et se transformera en diverses déclinaisons jusqu’à « Belzil(e) ».
(Source : Les textes et les images proviennent du magazine « La Gagnonnière »)
Robert Gaignon, known as their cousin, arrived around 1655: He obtained a concession in 1656, in the Seigneurie of Charles Lauzon on the Isle of Orleans (future Sainte-Famille parish), where he was also prosperous. Robert, son of Jean Gagnon and Marie Geffray, was baptized on March 1, 1628 at La Ventrouze, Perche, France.
On October 3, 1657, at Notre-Dame Church in Quebec City, Robert, a ploughman, married Marie Parenteau, born around 1641 (+ or - 16 years old), daughter of Antoine and Anne Brisson of La Rochelle, France. They had 10 children. Robert died at the age of 75 on September 1, 1703 in Ste-Famille on Île d'Orleans. Marie died two years later, on November 16, 1705 (+ or - 64 years of age).
In 1688, Robert had given part of his land to his son Jacques and he would sell part of it to another of his sons, Pierre, when Jacques moved to Riviere-Ouelle. Pierre died the same year as Robert and his widow (Louise Létourneau) remarried the following year to Pierre Drouin, ending Robert's family estate.
The grandson of the ancestor Robert, Jean Gagnon (son of Jean and Jeanne Loignon) is at the origin of the Belzile. He married Genevieve Gamache, daughter of Nicolas (coseigneur de L'Islet). Captain of the Militia and guardian of the Belles-Îsles (opposite L'Islet), he added this particle to his name, probably to distinguish himself from his father Jean, also a militia captain. The name "Gagnon des Belles-Îsles" was taken up by part of the descendants and will be transformed into various variations up to "Belzil(e)".
(Source: Texts and images from "La Gagnonnière" magazine)